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La première phase de travaux du Sillon alpin sud, 160 km de voies ferrées entre Valence, Grenoble et
Chambéry, est en cours de finition. Les nouveaux automoteurs AGC (Autorail Grande Capacité) acquis par la
Région, circulent désormais plus confortablement entre Valence et Grenoble.
La modernisation du Sillon alpin sud vient de franchir une étape en ce début de semaine, avec les premières
mises en circulation entre Saint Marcellin et Moirans. Après trois ans de travaux, les voyageurs ont retrouvé
entre Grenoble et Valence, l'intégralité des 49 circulations ferroviaires TER quotidiennes. La création en 2007
d'une voie centrale terminus en gare de Grenoble Université Gières avait ouvert la route des inaugurations. Le
6 septembre, la mise en service du saut de mouton de Moirans et le doublement de la voie entre Saint
Marcellin et Moirans vient compléter la première phase de la première étape des travaux.
Le challenge est de taille pour ce projet dont la première partie devrait s'achever en 2010. Cette amélioration
de la ligne intègre les impératifs du développement durable dans le domaine des transports, en cohérence avec
les orientations nationales et européennes en matière de développement des transports collectifs. D'ailleurs, la
réunion des partenaires autour de la table en témoigne : les 180 millions d'euros nécessaires à la modernisation
des infrastructures entre Moirans et Romans (réalisation du saut de mouton, création d'une deuxième voie
entre Saint Marcellin et Moirans, modernisation de la ligne entre Romans et Saint Marcellin et création de la
voie centrale à Gières) sont inscrits au financement du Contrat de plan Etat-Région Rhône Alpes. L'Etat, la
Région, les départements de la Drôme et de l'Isère, Réseau ferré de France (RFF), la Metro, la Communauté
du Pays de Voiron et la SNCF participent. Le projet répond ainsi à une demande croissante des différentes
catégories de voyageurs, contribue à l'amélioration des conditions de transport et de sécurité, encourage le
report de la circulation de la route vers le rail.
L'intérieur est vaste et clair, les sièges plutôt confortables, le design de l'ensemble est discret et efficace : les
nouveaux TER devraient séduire différentes catégories de publics, et en premier lieu ceux qui réalisent
quotidiennement leur trajet domicile-travail. Prises électriques pour les ordinateurs portables et les téléphones
mobiles à proximité des sièges, systèmes d'accroche des vélos, larges plate formes et même porte-skis, les
AGC "bibi" vont donner un peu d'air au matériel roulant régional. "Bibi", c'est pour bi-modes bi-courant : cet
Autorail grande capacité est le premier train hybride au monde. Il combine les technologies bi mode
(électrique et diesel) et bi courant (1 500 et 25 000 V), qui lui permettent de circuler sans rupture sur toutes les
voies françaises. Conçu par le fabricant Bombardier, il roule à une vitesse variant de 140 à 160 km/h, et
propose 220 places. La Région Rhône Alpes en a acquis 28 exemplaires livrés d'ici 2010, dont 10 sont
disponibles dès à présent. Coût à l'unité : 6 millions d'euros.
La deuxième partie de la première étape devrait se terminer fin 2010. Elle concerne les travaux de
modernisation entre Romans et Saint Marcellin, la reconfiguration des gares de Romans et Saint Hilaire du
Rosier.
Les trois opérations de la deuxième étape sont encore en cours d'étude d'avant projet. Ces opérations portent
sur le raccordement de la ligne Grenoble Valence à la ligne grande vitesse, l'électrification de la voie entre
Valence TGV et Moirans, et la modernisation et l'électrification entre Gières et Montmélian. Le début des
travaux est prévu en 2010 voire 2011, pour une échéance en 2014. Cette nouvelle étape ouvrira aussi un
itinéraire électrifié pour le transport des marchandises vers les vallées alpines. 250 millions d'euros sont
programmés dans le contrat de projet Etat-Région Rhône-Alpes 2007-2013.
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